Mais le recours collectif, déposé jeudi devant le tribunal de district américain du district nord de Californie au nom de Jenile Thames, résidente de San Leandro, et d’autres personnes qui ont acheté les bonbons, fait valoir que l’incapacité de l’entreprise à avertir les consommateurs des dangers potentiels du dioxyde de titane équivaut à une fraude par omission ainsi qu’à d’autres violations de la loi californienne.
Mars a annoncé en 2016 qu’il prévoyait de supprimer les colorants artificiels de ses produits au cours des cinq années suivantes et a ensuite précisé que le dioxyde de titane faisait partie des colorants qu’il éliminerait progressivement. “Le défendeur a bafoué sa propre promesse aux consommateurs”, affirme le procès. “Plus de six ans plus tard, le défendeur continue de vendre les produits avec [titanium dioxide] à l’insu des consommateurs raisonnables qui achètent les Produits. »
L’interdiction par la Commission européenne du dioxyde de titane en tant qu’additif alimentaire dans l’Union européenne entre pleinement en vigueur en août. Les régulateurs européens ont cité des craintes qu’une accumulation de particules de dioxyde de titane dans le corps d’une personne puisse provoquer une génotoxicité, la capacité d’une substance à endommager l’ADN, provoquant potentiellement un cancer. Le Royaume-Uni, cependant, n’est pas parvenu à la même conclusion et l’autorise toujours.
Le dossier californien, qui demande des dommages-intérêts non spécifiés, allègue que Mars n’a pas informé les consommateurs de la présence du colorant, qu’il décrit comme “impropre à la consommation humaine”.
“Le défendeur s’appuie sur la liste des ingrédients qui est fournie en minuscules caractères au dos des produits, dont la lecture est rendue encore plus difficile par le manque de contraste de couleur entre la police et l’emballage”, affirme-t-il.
Le procès note que d’autres marques de bonbons, y compris Sour Patch Kids, Swedish Fish et Nerds, sont de couleurs vives comme Skittles – mais ne dépendent pas du dioxyde de titane.